Raah, histoire trop longue! x_____x Bon ben je la poste ici puisqu'elle rentre pas dans ma présentation.
Story
Tout commença un beua jour de pluie à Paris. Il pleuvait des cordes ce matin-là, des chiens et des chats comme on dit outre-Manche. Une femme accouchait dans un des hôpitaux les plus chers de la capitale. Les frais d'hospitalisation avaient de quoi faire risquer un arrêt cardiaque à un patient dont le coeur était déjà fragile. Ce qu'il y avait de plus inquiétant, c'était le nombre de zéros, toute une famille.
Revenons-en à ce magnifique jour de pluie. Le ciel grisâtre semblait fait de métal, on l'eût cru immobile pour l'éternité s'il n'avait répandu sur terre ces traits grisâtres que sont la pluie. En l'occurence, elle tombait à toute vitesse. Les passant se pressaient sur les trottoirs. Chacun cherchait à rejoindre l'intérieur. Sauf une petite personne de huits mois et demi. Un nouveau né cherchait désespérément à atteindre le monde extérieur. Tendre ses petites mains hésitants vers la lumière au dehors. Voir le monde.
Et il y parvint, après un long accouchement, quelques cris de la jeune maman qui avait fêté sa majorité quelques mois de cela, et le regard du père. Fier de sa progéniture qu'il aimait depuis qu'il en avait appris l'existence.
Monsieur enveloppa leur enfant dans un lange de satin tandis que son épouse Lucie se remettait des ses émotions. Sa vie lui semblait bien chamboulée désormais. Il y a à peine un an, elle poursuivait ses études, un boulot de serveuse pour payer sa licence de journalisme. Elle avait ensuite lancé une carrière de la chanson, faisant quelques show pour arrondir ses fins de mois. L'indépendance avait un prix élevé qu'elle voulait payer. Et puis, le mannequinat. Les photos. Et surtout, cet homme. Logan Crofford, fils d'un multiactionnaire pour qui l'argent n'avait presque plus de valeur. Accompagnant un ami artiste, il était venu voir les séances. Un coup de foudre. Immédiat. Il n'avait su détacher ses yeux de la jeune femme blonde qui prenait la pose. Tout s'était déroulé comme dans un conte. Sans attente. Le coup de foudre, quoi. Mais était-il réciproque. Pas vraiment.
Car elle n'avait accepté d'être sa petite amie que par intérêt durant les premières semaines. Il était riche. Il pouvait faire d'elle une princesse. Elle finirait bien par l'aimer un jour ou l'autre. Aujourdh'ui qu'elle venait d'accoucher, de se marier avec lui six mois plus tôt, elle savait que ce jour n'était pas arrivé. Elle comprenait qu'il n'arriverait pas. Mais elle ne le dirait jamais à son mari.
Les années passèrent. Satine, l'enfant que son mari avait enveloppé dans un drap de ce tissu et à qui ils avaient donné ce nom grandissait bien. Son père voyageait sans cesse, sa mère donnait des cours de piano particulier dans la capitale et enchaînant les magazines pour lesquels elle était pigiste.
Elle n'avait que cinq ans quand son père lui fit apprendre l'anglais. On ne pouvait pas dire que la petite le voyait souvent, mais elle n'en était pas malheureuse. Quoi qu'on en dise, son père était un héros. Comme pour n'importe quelle enfant. Et elle n'était jamais seule. En face du luxueux hôtel particulier que ses parents et elles habitaient dans la capitale vivait une famille dans un loft. D'ailleurs, le père de la fillette de l'âge de Satine était un ami d'enfance de Logan Crofford. Sarah fut amenée à côtoyer cette petite fille qui vivait en face. Le hasard fait bien les choses car elles devinrent très proches. Bientôt, chacune fut pour l'autre une soeur. Elle étudièrent dans les mêmes établissement et développèrent une passion pour le chant et la musique. Sarah jouait de la guitare. Satine du piano. Toutes deux chantaient. Quelques années plus tard vint l'âge merveilleux de l'adolescence.
La vie changea brusquement pour Satine. Elle eut le rêve de monter un duo avec Sarah. Elles y parvinrent, leur nom de scène fut Smiley. Elles pensaient que rien ne les arrêterait. Faux.
Les parents de Satine divorcèrent. Sa mère refit sa vie aux Etats-Unis, la laissant avec son père. Lucie avait abandonné son train de vie fastueux en compagnie de son mari et sa fille qu'elle verrait pour les vacances. Par fatalité, ou peut-être par destin, il se trouve que cet homme avait déjà un enfant, de quelques mois l'aîné de Satine. Ils s'entendaient bien bien qu'ils ne se voient que durant les vacances d'été.
Logan Crofford lui accepta mal ce divorce. Il devint un temps surportecteur avec sa fille, ce qui nuisait à ses affaires et au moral de Satine alors en pleine crise d'adolescence. Son associé, le père de Sarah s'occupa un moment des finances de la famille Crofford, trop loyal envers son ami d'enfance pour le laisser tomber dans un tel moment.
La vie faillit reprendre son cours normal quand l'accident arriva. Peu après le divorce des parents de Sarah, pour des raisons d'argent et non pas d'asence d'amour comme en face. Smiley jouaient alors au volley-ball, un sport qui leur plaisait énormément. Satine rata son service en manchette et expédia le ballon par dessus le portail. Serviable, Sarah alla le chercher. Elle sortit dans la rue, sous les yeux de son amie qui la regardait de loin à travers le grillage. Et les yeux de Satine ne purent se détacher des images effrayantes qui défilaient devant.
La berline noire, lancée à toute vitesse dans la rue. Son amie ramassant le ballon et se retournant. La voiture de police au loin. L'air paniqué des policiers. Le chaffeur de la berline qui détachait ses yeux du rétroviseur pour regarder devant. La peur ans son regard en voyant une adolescente inerte sur le capot de sa voiture.
Sarah venait d'être fauchée. Un liquide rouge gouttait de son corps. Commotion cérébrale. On l'emmena d'urgence à l'hôpital. Le chauffard en prit pour un bon paquet d'année pour son vol à main armée. Encore plus pour sa fuite et l'état dans lequel il avait plongé une gamine souriante qui deviendrait paraplégique si l'opération réussissait.
-Sarah, je t'en pries, m'abandonnes pas...
-Je ne vais pas te quitter Saty, tu le sais très...
-Cesse de me mentir. Au mieux, tu t'en sortirais paralysée. Je sais très bien que tu ne le supporteras pas.
-Tu peux me passer le ballon de volley?
-Tu veux tenir cette horreur? Je m'étonne de ne pas l'avoir déjà jeté.
-Sat, tu n'y es pour rien.
-J'ai raté ma manchette. J'aurai du aller le chercher.
-Tu n'aurais jamais pu prévoir. Tu me le donnes, maintenant? Passe moi aussi un stylo.
-Tiens... mais... qu'est-ce que tu gribouilles?
-Je ne gribouille pas, mademoiselle, j'écris. Tiens, lis-moi ça à voix haute que je vérifies si tu reconnais bien mon écriture.
-Si tu veux "Tu dois vivre Satine" Continue ton existence. Je serais toujours près de toi."
Sa voix se brisa. Elle ne voulait pas de cet adieu. Les larmes roulèrent sur ses joues. Sarah les essuya du bout du pouce.
-Une infirmière viendra me chercher d'ici peu. Si je meurs, sache que je resterais avec toi par la pensée. Ce n'est pas ton cas, mais je suis catholique. Je paries que du paradis je pourrais veiller sur toi, ma puce. Dieu me laissera peut-être même être ton ange gardien s'ils existent.
-Je...je veux pas que tu partes!
-C'est la vie, enfin plutôt la mort dans mon cas. Ne te sens pas coupable de cette manchette. Continue le volley-ball, tu te débrouilles vraiment bien dans ce sport. Et puis reprends le groupe. Tu peux le gérer seule.
-Pas sans toi!
-Arrête de pleurer s'ilteplaît. Je veux emporter de toi la plus belle image possible. Et sourire, ça te va bien mieux. Si tu n'arrives pas à t'en persuader seule, fais ça en ma mémoire, d'accord?
Satine hocha la tête et sortit. Le père de Sarah voulait se retrouver seul avec elle pour passer le plus de temps en sa cmpagnie avant l'opération. Lorsque Satine sortit, elle trouva son père dans le couloir, rentré de voyage d'affaires. Lorqu'il la prit dans ses bras, elle sut qu'elle pouvait compter sur lui. Sarah était sa filleule, mais elle savait qu'il était aussi venu pour elle. D'abord Lucie, et maintenant Sarah. Il avait fallu quelques mois pour que Satine perdes les deux femmes qui comptaient dans sa vie.
Pas tout à fait cependant, car Lucie était encore en vie. Elle avait "juste" trahi son père. Satine refusa de la voir. Elle perdit alors contact avec son "beau-frère". Elle ignorait qu'il cherchait à reprendre contact avec elle.
Satine crut en avoir fini avec la vie. Le père de son amie désormais décédée finit ruiné à cause d'une affaire qui avait mal tourné. Logan Crofford lui renvoya l'ascenseur. En venant parler avec lui de Sarah, Satine devint finalement amie avec l'investisseur ruiné. Il redevint associé de son père, réunissant de nouveau leur entreprise qui avait été fusionné en deux branches. Les deux hommes se relayèrent quelques mois pour veiller sur Satine qui plongeait au bord du gouffre. A force de location de dvd pour adolescentes, de glace au chocolat et de la présence du père de Sarah pour parler avec elle de cette dernière, la jeune fille retrouva peu à peu le sourire. Elle passa alors un an à voyager tantôt avec son père, tantôt avec celui de Sarah qui restait ancrée dans sa mémoire malgré le temps et les autres amitiés, prenant des cours par correspondance.
Smiley donna ses premiers concerts. Sans jamais oublier celle qui avait fondé ce groupe et veillait en secret sur elle. Le père de Srah devint son parrain, après qu'elle se soit décidée à croire en la religion car le sentiment que Sarah était à ses côtés ne la quittait plus. Elle vécut un an en France, et s'épanouit enfin.
Puis, elle se décida alors à entrer à Secret's Talent. Après avoir rassemblé ses affaires, elle passa outre-manche le coeur gonflé de souvenirs heureux. Sur ses genoux dans le ferry, son médaillon en forme de coeur. Nostalgique, elle l'ouvrit encore. La photo d'une jeune fille se dévoila alors. Sarah. Satine referma le médaillon. Elle ne voulait pas raviver le souvenir de son amie. Lorsque le père de cette dernière avait divorcé puis vut sa fille se faire hospitaliser, sa femme était alors venue en réclamant de faire hospitaliser leur fille ailleurs. Ni lui ni Satine n'avait jamais revu Sarah. Satine remit son médaillon autour de son coeur. Elle se pelotonna un peu plus sur ell-même.
Sarah était-elle vraiment morte?
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